Textes sur les sciences politiques, le droit ou l’économie… S’y croisent le Champ des possibles, les Lettres Centropthanes, des ébauches de textes sur la guerre (Vers en guerre)…
Le champ des possibles
Définir les termes de la règle de conduite
Pour comprendre la règle de conduite et la décliner en propositions générales ou en conséquences thème par thème, il convient de définir chacun de ses termes - être vivant, possible, champ des possibles… -, mais aussi de préciser sa portée temporelle et sa portée spatiale.
Déduire des propositions générales
La règle de conduite est déclinée en propositions relatives aux capacités d’actions, aux possibilités de transitions passives, aux capacités de traitement du signal (observation, interprétation, idéation, choix en général…), voire aux capacités de communication et à la levée d’entraves.
Définir et représenter une transition
Sont des transitions tous les changements d’état, conscients ou non, voulus ou non, et donc, s’agissant d’êtres vivants, tous les changements des êtres vivants, de leurs milieux de vie, de leurs observations, de leurs interprétations ou de leurs idées de possibles.
Tenir compte des temps passés, présents et futurs
Qu’ils soient morts, en vie ou à naître, les êtres vivants sont associés à des champs des possibles. Aussi, la règle de conduite invite à prendre en considération, en amont de toute transition consciente, les temps passés, présents et futurs dès lors qu’il y existe des êtres vivants.
Tenir compte des champs des possibles des morts
Il est proposé de tenir compte des champs des possibles résiduels des êtres vivants désormais morts, par exemple pour discuter de projets s’étendant sur plusieurs générations, des honneurs rendus aux morts ou des frontières entre la mort et le vivant.
Définir les champs des possibles
Le champ des possibles d’un être vivant désigne toutes ses transitions possibles, qu’elles soient actives et/ou passives et qu’elles affectent sa réalité interne (être vivant) ou externe (milieu de vie), ses observations, ses interprétations ou ses possibles à l’état d’idées.
Distinguer des niveaux de perception
Il est proposé de distinguer au moins trois niveaux de perception de la réalité ou des choses en elles-mêmes : (a) les observations de la réalité ; (b) les interprétations de la réalité, notamment sur la base des observations ; (c) les idées de possibles qui en émergent.
Éviter de nommer passions les transitions passives
Vivre, c’est aussi pâtir et pas seulement agir. Or, s’il est aisé de qualifier d’actions les transitions actives, qualifier de passions les transitions passives, résultant de forces externes, c’est risquer de les confondre avec les « passions de l’âme », qui sont d’abord des forces internes.
Définir le vivant ou l’être vivant
Les possibles à prendre en considération sont ceux de tous les êtres vivants, ce qui nous impose de préciser les caractéristiques du vivant : s’autoréguler et s’auto-organiser dans l’espace et dans le temps ; percevoir son milieu et y réagir ; y mobiliser des ressources ; etc.
Définir le possible ou la possibilité
Ce qui est possible, c’est ce qui peut se faire (le faisable) ou ce qui peut advenir (l’éventuel), c’est-à-dire ce qui est réalisable ou ce qui peut se réaliser. Par conséquent, les possibles des êtres vivants sont des transitions actives ou passives, conscientes ou non, à tout niveau.
Le champ des possibles
Élargir ou du moins préserver les champs des possibles ouverts aux êtres vivants : telle est la règle de conduite définie (i) et discutée ci-après (ii) ; telle est la proposition dont sont déduites d’autres propositions générales (iii), puis des conséquences thème par thème (iv).