L’Académie autrichienne des sciences souhaite structurer la recherche en cindynique

L’ÖAW (Österreichische Akademie der Wissenschaften) envisage la création d’un organisme de recherche en sûreté et sécurité qui puisse coordonner la recherche menée en la matière en Autriche. De fait, la cindynique (ou science des dangers) constitue un thème important du 7ème programme-cadre européen, tandis que ses applications sont de tout premier intérêt pour les pouvoirs publics et les gouvernants.

La cindynique cherche à analyser les risques auxquels est exposée la population, puis détermine les modes de protection adéquats ainsi que les réponses à apporter aux situations de crise. Elle donne aux États et collectivités publiques des moyens d’assurer la sécurité de leurs concitoyens, à une époque où les mots de sûreté et de sécurité sont dans toutes les bouches : « politique de sécurité nationale », « principe de précaution », « risque zéro »...

Or, la science des risques et des dangers est par essence pluridisciplinaire : les risques de catastrophes naturelles et leur anticipation relèvent des sciences naturelles, les risques de catastrophes industrielles de l’ingénierie et de la chimie, tandis que les phénomènes humains (terrorisme, guerres, sentiments d’insécurité) ne peuvent être expliqués que par les sciences humaines. L’étude menée par l’ÖAW et l’entreprise de recherche ARC Systems Research dans le cadre du projet « Sicherheitsforschung - Begriffsfassung und Vorgangsweise für Österreich » (« Recherche en sécurité - État de l’art et recommandations pour l’Autriche ») a d’ailleurs identifié plus de 70 projets de recherche méritant d’être soutenus et répondant à la problématique transversale qu’est la gestion des risques.

C’est pourquoi l’étude suggère de créer un organisme de recherche publique chargé de fédérer les efforts de groupes de recherche aussi variés qu’éparpillés. L’organisme, sur proposition de l’ÖAW, définira et mènera une politique de long terme en cindynique, peut-être en répartissant les 20 millions d’euros annuels à consacrer aux projets scientifiques et technologiques correspondants. Plus sûrement, il définira la politique autrichienne en matière de gestion des risques, en s’appuyant sur des états des lieux réguliers ; de plus, il centralisera l’information technique disponible et assurera sa diffusion, tout en menant des campagnes d’information.

La nouvelle institution pourrait être portée par une organisation à but non lucratif existante, déjà reconnue au niveau international et scientifiquement performante.

Pour en savoir plus : Österreichische Akademie der Wissenschaften, Dr. Ignaz Seipel-Platz 2, AT-1010 Wien, tél. : +43 1 51581 0, https://www.oeaw.ac.at/.

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SC 228
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Rédaction et première publication dans le cadre du Bulletin Électronique du Service Scientifique de l’Ambassade de France à Vienne et plus précisément dans le cadre du BE Autriche numéro 63 du 16 mai 2005 (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/27893.htm)

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