La cortisone est fréquemment utilisée dans les traitements des arthrites, en raison de ses propriétés anti-inflammatoires, mais ce n’est pas là son seul effet : Johannes Grisar a montré que la cortisone a également des répercussions bénéfiques sur la circulation sanguine, dans les pathologies de type polyarthrite rhumatoïde. Or les patients atteints de cette maladie ont un risque accru de souffrir de maladies cardio-vasculaires.
Les cellules-souches endothéliales paraissent être à l’origine du phénomène. Ces cellules pluripotentes, issues de la moelle osseuse, contribuent à la régénération des vaisseaux sanguins ; si elles sont présentes en trop faible quantité dans le sang, les vaisseaux ne se renouvellent pas correctement et le risque de développer une maladie cardiovasculaire croît.
Johannes Grisar, médecin à la division de rhumatologie de l’Hôpital général de Vienne, vient de prouver que les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde n’ont qu’une quantité faible de cellules-souches progénitrices circulantes. Mieux, ses études laissent apparaître qu’un traitement court à la cortisone suffit à ramener leur nombre à la normale.
La cortisone, stéroïde de synthèse dérivé d’une molécule naturellement sécrétée par les glandes surrénales, a ainsi un double effet : réduire l’inflammation des articulations, d’une part ; diminuer le risque cardiovasculaire associé à la polyarthrite rhumatoïde, d’autre part.
Pour en savoir plus : Johannes Grisar (2005). ‘Cortison normalisiert die Anzahl zirkulierender endothelialer Vorlauferzellen im Blut von Patienten mit aktiver chronischer Polyarthritis’, EULAR 2005 (European League Against Rheumatism).
Rédaction et première publication dans le cadre du Bulletin Électronique du Service Scientifique de l’Ambassade de France à Vienne et plus précisément dans le cadre du BE Autriche numéro 66 du 1er juillet 2005 (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/28723.htm)
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