Au GMI, de jeunes chercheurs en agrobiologie se voient confier des équipes

L’Institut Gregor Mendel (GMI) offre à de jeunes chercheurs en biologie des plantes la possibilité de diriger leurs propres groupes de travail. L’intérêt ? Permettre à des scientifiques de mener leurs propres programmes de recherche, au début de leur carrière, plutôt qu’après plusieurs années de travail dans des équipes déjà constituées, sous la houlette de directeurs de recherche en place.

Dieter Schweitzer, directeur scientifique du GMI, estime que bien souvent, les plus talentueux docteurs ne peuvent développer leur créativité scientifique dans la mesure où ils acquièrent leur indépendance trop tard. « Les jeunes cerveaux ont des idées nouvelles, voire révolutionnaires, et ont l’enthousiasme et la ténacité nécessaires pour examiner leurs thèses dans des essais d’envergure. Les jeunes sortant du lot devraient disposer très tôt, dans leur recherche, de toute autonomie ». D’où la création d’un nouveau type de poste, dénommé GMI Young Investigator et ouvert à tous les jeunes chercheurs de premier plan, de tous pays.

Les chercheurs choisis y gagnent la liberté de planifier et de conduire leurs programmes, de façon autonome, étant entendu que l’Institut met à leur disposition des collaborateurs techniques et l’infrastructure correspondante, dans des locaux en cours d’aménagement, implantés sur le campus Vienna BioCenter. Par ailleurs, l’évaluation des projets de recherche et de leur développement se fera non plus en interne mais en externe, au travers d’un conseil scientifique international jugeant de la seule qualité des publications, ce qui contribuera à garantir l’indépendance des GMI Young Investigators par rapport à leur institution de tutelle.

Premier bénéficiaire du programme, Karel Říha poursuivra au GMI, sous sa propre responsabilité, ses travaux sur les différences chromosomiques entre plantes et animaux, entre autres pour comprendre l’influence des télomères et de leurs réparations sur la stabilité du génome et les processus de vieillissement. De fait, le GMI, jeune institution fille de l’Académie Autrichienne des Sciences (ÖAW - Österreichische Akademie der Wissenschaften), s’intéresse à deux grandes thématiques : la plasticité génétique et épigénetique des plantes, d’une part ; la nature et les interactions de leurs voies métaboliques de transmission des signaux, d’autre part. Plus généralement, l’institut veut promouvoir la recherche de haut niveau en biologie moléculaire des plantes. Sur le campus Vienna BioCenter, il côtoiera notamment l’Institut de biotechnologie moléculaire (IMBA - Institute of Molecular Biotechnology) et l’Institut de recherche en pathologie moléculaire (IMP - Grundlagenforschungsinstitut fur Molekulare Pathologie).

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SC 143
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Rédaction et première publication dans le cadre du Bulletin Électronique du Service Scientifique de l’Ambassade de France à Vienne et plus précisément dans le cadre du BE Autriche numéro 61 du 15 avril 2005 (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/27402.htm)

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